Mon traitement d’orthodontie en Tunisie : A mon âge un appareil dentaire, la honte!

Porter un appareil dentaire n’est pas une partie de plaisir lorsqu’on est adolescente mais que dire quand on est adulte. C’est encore plus compliqué.

Mon histoire : orthodontie en Tunisie et rétablissement du sourire

Voici le témoignage poignant de Sophie qui à 30 ans est à mi-parcours dans son traitement orthodontique.

L’annonce du verdict :

Pour ma part j’ai toujours eu un sourire pas vraiment joli mais je m’étais acceptée. Ce n’était pas la priorité de ma vie ça n’a pas altéré ma confiance en moi.

Mais une visite chez le dentiste pour un problème de déchaussement dentaire a tout changé. « Vous souffrez d’une mauvaise occlusion; Il faut aller voir un orthodontiste « m’avait-il dit.

Ma première rencontre avec l’orthodontiste s’est bien passée. Une femme très gentille et à l’écoute: elle a remarqué mes peurs et m’a apaisée. J’avais peur qu’elle me dise qu’il faudrait m’arracher d’autres dents ; peur même à l’idée d’avoir un appareil dentaire à mon âge ; des remarques des gens.

Le médecin a été vraiment professionnelle : elle m’a ausculté, bien trifouillé la bouche, regardé les radios et m’avait  dit son verdict d’un air solennel : vous avez bien besoin d’un appareil dentaire !

Je suis restée sans voix : » je dois y réfléchir « ai-je répondu mécaniquement. Il ne faut pas trop attendre m’a-t-elle répondu car votre déchaussement ne va pas s’arranger. J’étais célibataire et je me voyais déjà renoncer à toute vie sentimentale pendant deux ans.

Comment vas-tu rencontrer quelqu’un ma fille avec cette ferraille sur les dents ? m’avait dit ma mère. Ses mots loin de m’apaiser n’ont fait qu’amplifier ma peur.

L’hésitation:

Je le fais ? Je ne le fais pas ? Comment je vais payer tout ça ? Un appareil à mon âge, quelle honte ! Et puis si je décide de le faire, c’est du sérieux ! C’est ce que je me suis dit pendant tout ce temps.

Mais ce qui m’a décidé c’est ce déchaussement et la peur de perdre mes dents à terme ainsi que mes photos sur lesquelles je souriais bouche fermée.

J’ai pris rdv après un mois, c’est le temps qu’il m’a fallu pour prendre conscience que cet appareil dentaire est une nécessité et qu’il valait mieux le faire tard que jamais. A un moment il faut prendre le taureau par les cornes.

 L’acceptation :

J’avais un peu lu sur les forums sur les différents appareils avant d’y aller et j’avais lu qu’en terme d’efficacité l’appareil classique était le meilleur ; alors tant qu’à faire autant poser le plus efficace,

Au deuxième rdv, nous avions beaucoup parlé des contraintes, avantages et inconvénients ainsi que du prix  .J’étais ouverte mais je n’avais pas encore donné mon accord, l’orthodontiste m’avait donnée toutes les informations sur les différents appareils (classique, céramique ou lingual).

Au rendez-vous d’après, elle m’avait  fait signer un devis, pris mes empreintes et des photos et donné un rendez-vous dans un mois pour mettre l’appareil du haut.

L’angoisse de la pose de l’appareil dentaire et déroulement :

Ce jour est arrivé deux mois après le premier rdv. Je ne savais pas si j’étais vraiment prête. En sortant du cabinet dentaire avec l’appareil en bouche je me sentais aussi belle que ‘Betty la moche’ et aussi désirable qu’un plat d’endives délaissé.

La pose de l’appareil du bas a été plus douloureuse mais avec le temps je m’y suis habituée.

Là je suis à mi-parcours mais les résultats sont déjà là ; tous les mois je vais chez mon médecin pour me resserrer l’appareil dentaire et voir l’avancement du travail.

 La morale:

Je veux dire à ceux qui sont effrayés par l’idée d’avoir un appareil dentaire à l’âge adulte qu’il faut ignorer les clichés et foncer. En réalité personne ne va s’en apercevoir ;

Quant à moi, le port d’un appareil dentaire ne m’a pas empêché de trouver l’amour et de vivre une vie normale ; La valeur d’une personne ne se mesure pas à la rectitude de ses quenottes!